Attention

Lipe09 Mer 28 Avr - 12:41

Ca craint ce bled!

La victime de Charly-sur-Marne poignardée à plusieurs reprises

Publié le mercredi 28 avril 2010 à 11H00

CHARLY-SUR-MARNE (Aisne). Un homme d'environ trente ans, le crâne rasé, face contre terre, la tête pleine de sang. L'atroce découverte de lundi matin à Charly-sur-Marne (l'union d'hier) garde encore tout son mystère. En revanche, le voile sur les origines de la mort se lève petit à petit. « Le décès a été provoqué par une arme blanche », explique le procureur de la République de Laon, Olivier Hussenet, qui dirige l'enquête.
La victime portait de nombreuses blessures infligées par objet tranchant. Au regard de l'état de conservation de la dépouille, la mort remonte à quelques jours.
La piste criminelle ne fait donc aucun doute. L'origine du décès va dans ce sens, tout comme les circonstances dans lesquelles a été trouvée la dépouille.
Enroulé dans un rideau de douche
En effet, elle était dissimulée dans le bois de la Canarderie, à proximité de Charly-sur-Marne. Le ou les auteurs avaient « planqué » le corps à une dizaine de mètres de l'orée du bois.
Recouvert de branches, le cadavre était lui-même enroulé dans un rideau de douche.
Ce point laisse envisager que la victime, une fois assassinée, a été déplacée par son ou ses meurtriers. Le rideau qui l'enveloppait aurait servi de protection, pour le transport dans un coffre par exemple. En outre, un tapis tâché de sang a été retrouvé à proximité de la scène de crime.
Après la découverte macabre, les lieux ont été longuement inspectés par les gendarmes de la section de recherche d'Amiens, épaulés par ceux de la compagnie de Château-Thierry. Les bois environnant ont été passés au peigne fin. De nombreux prélèvements effectués. L'ensemble de ces données devrait être passé au crible dans les jours qui viennent.
Pour le moment, les recherches se focalisent sur l'identité du défunt. « L'autopsie devrait permettre de savoir qui était la victime », observe le procureur de Laon.
L'examen médico-légal devait être pratiqué hier dans la soirée. L'occasion de faire « parler » le corps.
D'ici le rendu des conclusions, aucune hypothèse n'est pour le moment écartée : crime passionnel, règlement de compte, rixe ayant mal tourné… Aucune sauf une. Il circule dans la commune des bruits selon lesquels l'homicide serait lié au coup-de-poing mortel de Villiers-Saint-Denis (l'union du mardi 20 avril).
La famille de la victime se serait vengée sur la personne mise en examen la semaine passé et placé en liberté sous contrôle judiciaire. Cette hypothèse, vérifiée par les enquêteurs, s'affirme d'ores et déjà comme erronée.